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TROMPE LE MONDE
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TROMPE LE MONDE
29 février 2008

Et pour une bise?

Vendredi soir et pas envie de bouger, pas envie de sortir, envie de voir personne.

De toute façon, mon compte en banque fait la gueule... Cette fois-ci, je n'ai pas oublié ma carte bleue sur mon bureau, elle est bien au chaud dans mon portefeuilles, lui même fourré dans mon sac. Mais elle ne me sert hélas à rien. J'ai beau faire le [bon] code, parler gentiment au distributeur [ on a vu que les insultes marchaient moyen avec les machines ], taper du pied, trépigner... Rien à faire... Il ne veut rien me lâcher le saligaud!

Ca ira mieux mardi, quand la Poste [ oui, bougez avec la Poste... ] décidera que je pourrai enfin utiliser mon putain de salaire gagné à la putain de sueur de mon putain de front. Le week end sera terminé mais je pourrai enfin m'acheter des trucs bien gras et bien dégueus pour le déjeuner, tout ça parce que j'aurais eu une fois de plus la flemme de me faire à bouffer la veille.

Comme je disais, une envie terrible de me faufiler sous ma couette et de ne plus bouger. Cette semaine s'est encore déroulée à fond la caisse, pas le temps de dire ouf ou de respirer... à crouler sous les devis et les clients à appeler. Plus de voix, plus d'énergie. Faut dire qu'à force de courir après mon bus, de le rater et donc de changer d'itinéraire. D'en prendre un autre, puis un autre à Aubagne ou de faire du stop quand tout est vraiment raté. Arriver au boulot essoufflée, voir sur le parking la voiture rouge boucherie de ma chef et se dire "alleeeez, encore une belle journée qui s'annonce". Et puis parler, parler, parler [ Ok j'aime bien ça à la base! ], faire des devis, des devis et encore des devis, refiler aux assistantes débordées également...

Et puis le téléphone qui sonne pile à midi trente quand je dois prendre ma pause. Un énorme accent marseillais qui retentit, j'imagine l'homme vieux, gras et dégoulinant. C'est pour faire une distribution de flyes sur Marseille, il me demande les tarifs. Je les lui annonce... (tarif pour 1000 exemplaires)
" Heu et bé dites donc c'est cher! Et si j'en fais que 400?
- Monsieur dans ce cas là je vous conseille de les distribuer tout seul, vous n'aurez aucun retour.
- Aah (imaginez un aah dénué de toute intelligence, bref un aah bête, j'imagine la bave au coin des lèvres) et je dois en faire au moins combien?
- Heu dans les 2500/3000.. après tout dépend du secteur!
- Aah et c'est combien le prix déjà des 1000?

[ Reste caaaaalme!!!] je le lui annonce une nouvelle fois.

" Aufan c'est cher! Et si je vous fais une bise? Vous le faites moins cher? (reimagine la bave au coin de la lèvre)
- Non, dans ce cas là c'est plus cher Monsieur, beaucoup plus cher, allez au revoir!"

Normalement je suis toujours pleine d'arguments et de négociations mais alors là je sentais le coup foireux à des milliers de kilomètres.

Aaaaah ma couette!


SNB10996







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